Anne Larouzé s’intéresse à la matérialisation du temps dans la matière, à tout ce qui fait trace. En centrant ses récentes recherches sur la peau, elle explore les différentes dynamiques du vivant et les transcrit dans l’argile. La peau devient paysage proposant, au jeu des métamorphoses, une perception transfigurée du monde vivant.
Fascinée par les peaux écaillées des squamates, cet ordre de reptiles qui muent, Anne Larouzé se lance sur les traces du vivant dans la matière en recréant pour chaque pièce céramique, une morphogénèse spécifique qui mêle ordre et désordre, croissance, mutation, contrainte, aléas…. Naissent alors des paysages étranges et merveilleux, agis de l’intérieur par la force du vivant, qui dialoguent ici avec les peaux et les cuirs tannés des maroquineries de Chris Murner.
Cette exposition s’inscrit dans un cycle de recherche et de résidence au Muséum d’Histoire naturel de Genève et à la Fondation Bruckner, en partenariat avec le Musée Ariana.